Projet Lycée

Le « Projet Lycée », c’est quoi ?

Intervenir dans les collèges et lycées, publics ou privés, sur la problématique des discriminations, notamment sexistes et homophobes.

Pourquoi ?

La lutte contre les préjugés sexistes et homophobes était déjà citée dans la loi du 4 juillet 2001, et les méthodes et moyens furent précisés au bulletin officiel du 27 février 2003.

En effet, le questionnement sur sa sexualité peut être un facteur déstabilisant, surtout pour un jeune en pleine adolescence. Mal vécu, il devient un facteur de marginalisation autant sociale, familiale, scolaire, que sanitaire.

La discrimination, mais aussi les violences verbales et physiques ne sont guère des conditions idéales de développement, ni pour eux, ni pour les autres jeunes assignés à des prescriptions rigides sur la manière d’être garçon ou fille, homme ou femme.

HOMOPHOBIE
– Rejet de l’homosexualité, hostilité systématique à l’égard des homosexuels. (Le Petit Larousse 2007)
– Désigne l’hostilité explicite ou implicite subie par les homosexuels. Cette hostilité relève de la peur, de la haine, de l’aversion ou encore de la désapprobation envers l’homosexualité. Par extension, l’homophobie désigne les préjugés et la discrimination anti-homosexuels. (Wikipédia)

Pourquoi nous ?

On nous oppose parfois notre non-professionnalisme.
Et c’est vrai.
Qui voudrait être un professionnel de l’homophobie ?
Pas nous, justement.

L’homophobie, l’hétéro-sexisme, nous ont, comme tous les jeunes, modelés. Il nous a fallu des mois, parfois des années, pour dépasser la vision péjorative de l’homosexualité que nous proposait la société.

HÉTÉRO-SEXISME
Selon les tenants des Gender Studies, supposition que tout le monde ou que quelqu’un en particulier est hétérosexuel. Cela se distingue de l’homophobie dans le sens où cela n’implique pas nécessairement de l’hostilité envers d’autres orientations sexuelles, mais c’est simplement le fait de ne pas prendre en compte leur existence. (Wikipédia)

Petit à petit, nous nous sommes construits, vaille que vaille. Aujourd’hui nous voulons transmettre ces questionnements qui nous ont permis d’avancer, sur le sens de la norme, sur la discrimination, sur les inconscients collectifs, durables émanations des cultures éphémères : qui réalise encore le sous-entendu raciste derrière des expressions comme « rire jaune » ou « parler petit nègre » ? Qui entend quoi derrière : « Ah ça c’est pas un truc de pédé ! » ?
Nous venons justement en tant que jeunes, qu’égaux, pour écouter, entendre, et avancer ensembles.

Qui sommes nous ?

Des adhérents de l’association investis dans ce projet, formés spécifiquement aux interventions de groupe, qui réfléchissons ensemble sur les meilleures manières de faire avancer le respect.
Parce que nous savons bien que l’évolution des mentalités ne se fait pas sans aide… l’histoire contemporaine du droit des femmes ou des minorités ethniques est riche de gens qui le prouvent…

DIALOGUE SOCRATIQUE
Dialogue dont le but est, par des questions teintées d’ironie et de maïeutique, d’amener son interlocuteur à se questionner sur ses propres pensées, et à éveiller sa « conscience morale » : prendre conscience de ce qu’on fait et de pourquoi on le fait.

Écoute, reformulation et questionnement socratique servent de base au développement de la réflexion des participants, nourrie de nos témoignages et des repères historiques et légaux ! Voici quelques exemples des types d’interventions que nous avons déjà menés depuis 2001, dans des classes allant de la sixième à la terminale :

  • Interventions dans les classes en trinôme mixte ;
  • Interventions dans le cadre d’événements de la vie de l’établissement en partenariat avec d’autres intervenants ;
  • Participation à des débats ou des exposés dans le cadre de travaux personnels d’élèves.

Comment ?

Toujours en partenariat avec les chefs d’établissements et les équipes éducatives pour adapter chaque intervention au projet d’établissement.

L’association ANGEL est en outre titulaire de l’agrément « Jeunesse et Éducation Populaire » grâce à ses interventions en milieu scolaire, qui lui donne une assise et reconnaissance officielle du Projet Lycée.

Envie de nous rejoindre, d’enrichir nos réflexions, de construire des interventions avec nous ? L’équipe du Projet Lycée se tient à votre disposition, n’hésitez pas à passez un coup de fil ou à nous envoyer un mail!

Le Projet Lycée aujourd’hui

Suite à une période creuse au niveau des interventions dans les classes, un nouveau support a été pensé pour le Projet Lycée (ou P.L.) : un questionnaire visant à faire l’état des lieux de l’homophobie en milieu scolaire.

D’abord mis en place dans l’établissement de lancement, le lycée J-F. Champollion à Lattes, les premiers résultats nous ont encouragé à développer cette action en 2013 et 2014 en parallèle à une reprise des interventions-débats.

S’engager dans le Projet Lycée depuis pouvait donc être une combinaison entre la gestion et le dépouillage d’enquêtes papier et les interventions, avec ce que ça suppose de prise de contact avec les partenaires scolaires devenus frileux suite aux débats houleux autour de la loi du Mariage pour Tous.

Pour le 17 Mai 2017, après une longue période de traitement des données en collaboration avec un professeur de la faculté toute proche, les résultats de cette enquête vont enfin être présentés. Nous espérons ainsi améliorer l’accès de toutes les associations aux établissements scolaires, et dynamiser les actions de prévention et sensibilisation locales.